Découvrez pourquoi le SAD mixte représente l’avenir des services à domicile, au-delà des limites du SPASAD. Une solution plus simple, souple et adaptée aux besoins des usagers.
Le domicile, au cœur du système de santé et d’accompagnement
Vieillir ou vivre avec un handicap à domicile est le souhait de la grande majorité des Français. Pourtant, le parcours reste complexe : aides sociales, soins médicaux, multiplicité des intervenants…
Deux modèles se sont succédé pour répondre à ce défi : le SPASAD (Service Polyvalent d’Aide et de Soins À Domicile), puis le SAD mixte (Service d’Aide à Domicile mixte). Mais lequel est le plus adapté aux besoins actuels ?
Le SPASAD : une belle idée… trop lourde
Le SPASAD avait pour ambition de réunir aide à domicile et soins infirmiers dans une seule structure.
Sur le papier, cela devait offrir simplicité et fluidité : un interlocuteur unique et un parcours intégré.
Mais dans la réalité :
- Financements éclatés (Départements vs ARS),
- Cultures professionnelles différentes,
- Complexité administrative.
Résultat : un modèle resté marginal, avec peu de structures réellement opérationnelles.
Le SAD mixte : pragmatisme et efficacité
Face à ces limites, le SAD mixte propose une approche plus réaliste :
- Pas de fusion imposée avec les SSIAD,
- Une organisation souple et claire,
- Un service unique capable d’intervenir auprès de tous les publics : personnes âgées, personnes handicapées, familles fragiles.
Pour les usagers, c’est plus simple. Pour les structures, plus flexible. Pour les financeurs, plus lisible.
Une meilleure expérience pour l’usager
Le SAD mixte simplifie le quotidien des familles :
- Moins de démarches,
- Un seul service de référence,
- Une coordination renforcée avec les autres acteurs (SSIAD, HAD, médecins).
Il devient ainsi la colonne vertébrale de l’accompagnement à domicile.
Un modèle plus attractif pour les structures
Associations, CCAS et entreprises de services trouvent dans le SAD mixte :
- Une organisation allégée,
- Une gestion des plannings optimisée,
- Une polyvalence accrue des équipes.
Contrairement au SPASAD, trop complexe administrativement, le SAD mixte permet aussi d’innover :
- Développement de la prévention,
- Nouveaux services numériques de coordination,
- Accompagnement social renforcé.
Les défis à relever
Le modèle n’est pas parfait :
- La frontière entre aide et soin reste floue,
- Le financement doit être clarifié,
- L’attractivité des métiers du domicile reste un enjeu majeur.
Mais la dynamique est positive : le SAD mixte avance, là où le SPASAD est resté bloqué.
Quel avenir pour le SAD mixte ?
À l’horizon 2030, on peut imaginer des SAD mixtes connectés, capables de partager en temps réel les informations avec tous les acteurs du domicile.
Une meilleure reconnaissance du rôle des intervenants est également attendue, car ils constituent le véritable socle du maintien à domicile.
Conclusion
Le SPASAD était une promesse ambitieuse, mais restée largement théorique.
Le SAD mixte s’impose aujourd’hui comme une réponse pragmatique, souple et adaptée aux réalités du terrain.
Le maintien à domicile a trouvé son nouveau modèle.