80 ANS DE FINANCEMENT DE L’AIDE A DOMICILE FRANCAISE

16/04/2025
Thumbnail [16x6]

Soyez sans illusion, le financement de l’aide et/ou du soutien à domicile n’a jamais été un havre de paix.

 

Dès 1945, le sujet a fait l’objet de nombreuses discussions. Il s’agissait alors de mettre en place (ou de consolider) ce que sont devenus les SAD FAMILLE. 

 

Après la guerre, la France faisait face à de profondes crises sociales, économiques et démographiques. Les besoins en matière d'aide sociale et de services à la famille étaient énormes en raison des destructions, des pertes humaines et des traumatismes.

 

Mais aussi avec le « renouveau démographique » et l’émergence de familles nombreuses. Jeunes enfants qui sont aujourd’hui devenus nos « boomers ».

 

Pouvons-nous vraiment dire que c’est le secteur qui a connu et qui connaît les financements les plus justes et les plus permanents grâce aux partenariats établis avec la CNAF et les CAF d’une part et les conseils généraux puis départementaux via l’ASE (aide sociale à l’enfance) ?

 

Avec la sortie du rapport de Pierre LAROQUE (1962) ce sont finalement la CNAV au national et en Ile-de-France, les CRAM puis les CARSAT en région et la CRAV (Alsace) qui furent choisies pour le financement de l’aide à domicile aux personnes âgées. 

 

Un dispositif qui n’a jamais atteint la volumétrie que nous connaissons aujourd’hui mais qui avait le « grand » mérite d’une unité nationale. Le prix de revient était calculé avec beaucoup de méthode et correspondait « le plus souvent » aux besoin d’une aide à domicile qui était payée à l’heure. Evidemment il y a toujours eu débat au moment de la sortie du tarif annuel. Mais les acteurs (fédérations associatives et UNCCAS) sont toujours parvenus à un consensus.

Le système a connu une certaine longévité (1962-2002) et à notre connaissance il est encore en place pour les personnes girées 5 et 6.

 

La mise en place de l’APA (2002) a profondément modifié ce cadre tarifaire. Les structures ont été confrontées à ce que la présidente nationale de la FEHAP a nommé avec un brin d’humour « 103 nuances de financement ». Avec certains Conseils départementaux parfaitement exemplaires dans leur mission d’accompagnement. Un marais qui s’efforce de donner satisfaction. Enfin, un certain nombre de CD (parfois en difficulté) qui n’arrivent toujours à suivre. Le tarif socle national (2020 s’est efforcé d’améliorer la chose. Mais le débat est actuellement encore très vif ….