Dans le secteur des ESSMS, souvent contraint par des budgets serrés et des exigences réglementaires, la question des véhicules de fonction mérite une attention particulière. Loin d’être un simple « bonus », cet avantage en nature peut se révéler un véritable outil de motivation, de fidélisation et d’optimisation... à condition d’en maîtriser les enjeux.
Un vrai plus pour le salarié
Offrir un véhicule de fonction, c’est proposer bien plus qu’un moyen de transport. Pour les professionnels de terrain (cadres, responsables de service, intervenants sur plusieurs sites), c’est :
- Un confort logistique indéniable : pas de frais d'achat, d'assurance, de carburant ni d'entretien à avancer.
- Un atout personnel : selon les règles de l'établissement, le véhicule peut être utilisé en dehors du cadre professionnel, pour les trajets du quotidien.
- Un vecteur de reconnaissance : recevoir un véhicule récent, bien entretenu, c’est aussi une marque de considération.
- Un complément de rémunération : valorisé comme avantage en nature, il peut faire la différence dans un package salarial.
Et pour l’employeur ?
Du point de vue des structures, notamment les ESSMS, la mise à disposition de véhicules peut servir plusieurs objectifs :
- Renforcer la fidélité et l’engagement des salariés dans un contexte de forte tension RH.
- Valoriser l’image de la structure avec une flotte visible, moderne et cohérente avec ses valeurs.
- Optimiser fiscalement certains coûts (sous conditions), avec des déductions possibles sur l’amortissement ou la TVA.
- Mieux gérer la mobilité grâce à des outils de géolocalisation ou de suivi de consommation.
Mais attention aux limites…
Comme tout avantage, le véhicule de fonction implique des contreparties :
Côté salarié :
- Il s’agit d’un avantage imposable, soumis à déclaration.
- L’usage privé peut être encadré, voire restreint.
- Le salarié n’a souvent pas le choix du véhicule, ce qui peut réduire l’attractivité.
Côté employeur :
- La mise à disposition représente un investissement non négligeable.
- Elle engendre une gestion administrative complexe (assurance, entretien, suivi, sinistres…).
- En cas d’usage inapproprié, l’établissement peut porter une responsabilité juridique.
En conclusion : une stratégie à adapter à chaque ESSMS
Le véhicule de fonction ne doit pas être vu uniquement comme un "coût" ou un "cadeau", mais bien comme un outil stratégique, au croisement des ressources humaines, de la gestion financière et de l’organisation du travail. Il s’agit donc d’évaluer l’opportunité au cas par cas, en tenant compte des priorités de la structure, de son budget, de ses enjeux RH et de sa politique RSE.