Chaque année, au mois de novembre, le mouvement Movember invite les hommes à laisser pousser leur moustache pour faire parler d’un sujet encore trop souvent tabou : leur santé.
Créé en 2003 en Australie, Movember a pour objectif de sensibiliser aux maladies masculines — cancers de la prostate et des testicules, santé mentale, prévention du suicide — et de favoriser le dépistage précoce.
Aujourd’hui, le mouvement a pris une ampleur mondiale. En France, il rassemble des milliers de participants et de structures autour d’un même message : parler de santé, c’est déjà agir.
Les enjeux de la santé masculine en 2025
Malgré les progrès médicaux, les chiffres restent préoccupants :
- Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme : plus de 59 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.
 - Le cancer du testicule, plus rare, touche surtout les hommes jeunes (entre 20 et 40 ans).
 - Les hommes consultent moins leur médecin que les femmes et réalisent moins de bilans de prévention.
 
Ces chiffres montrent l’importance de parler, prévenir et dépister. Movember agit comme un rappel collectif : prendre soin de soi n’est pas une faiblesse, mais un signe de responsabilité.
Le rôle clé des ESSMS dans la prévention
Les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux (ESSMS) occupent une place essentielle dans la santé publique. En lien direct avec des publics variés — jeunes, adultes, seniors, personnes en situation de handicap ou en difficulté sociale —, ils ont le pouvoir de faire évoluer les comportements et de diffuser les bons messages
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Comment les ESSMS peuvent-ils s’impliquer ?
- Informer et sensibiliser :
- Organiser des affichages, campagnes ou temps d’échange sur les cancers masculins et la santé mentale.
 - Utiliser la moustache, symbole de Movember, pour susciter la curiosité et ouvrir le dialogue.
 
 - Encourager le dépistage :
- Promouvoir les bilans de santé et les consultations de prévention.
 - Diffuser des supports sur les signaux d’alerte : nodules, fatigue, douleur testiculaire, troubles urinaires, etc.
 
 - Agir sur la santé mentale :
- Former les équipes à repérer les signes de détresse psychologique.
 - Mettre en place des espaces d’écoute ou des temps de parole pour les usagers et les professionnels.
 
 - Impliquer les équipes :
- Créer un “défi moustache” collectif au sein des établissements.
 - Partager des témoignages ou des initiatives sur les réseaux sociaux pour donner de la visibilité à la cause.
 
 
Movember : au-delà du symbole
Movember, ce n’est pas seulement un mois où l’on porte la moustache. C’est aussi un mouvement de fond pour changer la culture de la santé masculine.
En parler dans les ESSMS, c’est :
- Normaliser les discussions autour du dépistage et du bien-être mental.
 - Encourager les hommes à prendre soin d’eux, sans culpabilité ni tabou.
 - Soutenir une approche de prévention globale, bénéfique pour tous les publics accompagnés.
 
5 idées simples pour participer à Movember dans un ESSMS
- Créer un coin d’information dans le hall ou la salle de pause, avec affiches et brochures.
 - Organiser un “jour moustache” : chaque participant porte une moustache (vraie ou fausse) pour lancer la discussion.
 - Partager un témoignage d’un professionnel ou usager sur la santé masculine.
 - Inviter un professionnel de santé pour parler dépistage et prévention.
 - Publier sur les réseaux sociaux les actions de votre établissement avec les hashtags #Movember et #SantéMasculine.
 
Ensemble, changeons les mentalités
Movember est une belle occasion pour tous les acteurs du secteur sanitaire et médico-social de rappeler que la prévention ne concerne pas seulement les autres.
Les ESSMS ont un rôle clé pour faire tomber les tabous, encourager la parole et promouvoir la santé masculine.
Parce que chaque moustache compte, chaque conversation compte, et chaque geste de prévention peut sauver une vie.
